Nous partons de Manizales avec Marta et après 2h de route et un petit café, nous voici au beau milieu des hautes vallées vertes de Colombie, très appréciées par un grand nombre de cyclistes… Dans la brume, on aperçoit les plantations de café et de bananes. Nous sommes à plus de 1800 mètres d’altitude et s’enfonçant un peu plus dans la vallée de Cocora, ce sont les « Palmas de Cera » arbre national qui se dressent fièrement, bien hauts et droits au milieu des prairies!
Avant de se balader au milieu des vaches, pins et palmiers de cera nous allons déguster une truite « a la plancha » sur les bons conseils de Marta et Felipe nos couchsurfeurs. La météo étant incertaine nous ne tenterons pas les quelques jours de randonnée qui mènent au parc national Los Nevados et ses sommets enneigés de plus de 5000 mètres.
Nous sommes au milieu de la Zona Cafetera, une bonne occasion pour aller découvrir les secrets du café colombien. La Colombie est le deuxième producteur de café au monde mais exporte le meilleur.
Le lendemain, après une bonne heure de randonnée, nous parvenons à l’entrée d’une petite ferme biologique qui compte environ 900 000 arbres (ils ne savaient pas combien d’hectares!) plantés bien serrés sur les pentes abruptes de la vallée. Les caféiculteurs nous expliquent que les graines de café ont besoin de 1 mois pour germer, puis de 2 mois supplémentaire pour que la pousse ait une taille suffisante pour être replantée. Après cela, il faudra attendre 3 ans avant que le plant donne une récolte satisfaisante. Pour eux la récolte tourne dans les 1000 kg de café par an. Elle se déroule de mai à octobre et sur un même plant on peut trouver des fleurs (pour la saison suivante), des graines vertes et des graines rouges et donc mûres.
Nous sommes donc parties sous la pluie à zigzager au milieu des plants avec nos petits paniers pour cueillir les précieuses petites graines rouge. Le panier était petit mais long à remplir! Après l’étape cueillette, on « épluche » les graines avec une machine pour séparer enveloppe rouge des deux grains de café qu’elle contient. Après cela, on lave à l’eau les grains avant de les étaler sur le toit pour la partie séchage. Cela peut prendre beaucoup de temps surtout en période de pluie… Quand les grains sont bien secs, il faut les trier pour sélectionner les plus gros et les plus beaux pour l’exportation et le reste est destiné au marché local. La torréfaction est généralement faite par de plus grandes industries. Enfin, il ne reste plus qu’à le moudre avant de déguster quelques gorgées, bien méritées. Au grand désespoir de Mylène : à aucun moment le café sent le café ! il faut attendre la torréfaction pour que son odeur se développe!
Pour rentrer au camping, c’était encore une fois une grande aventure… Entre le mini sentier plein de boue, la pluie battante, et le pont suspendu tout troué!
J’ai adoré celle-la ….merci, merci …merci !!